Octobre rose: En ce mois spécial, ci-après un article reprenant des recommandations nutritionnelles pendant un cancer du sein. Attention il diffère un peu de l’avant ou de l’après cancer : par exemple le thé vert sera évité pendant le traitement mais il est à privilégier en prévention par sa forte action antioxydante. Bonne lecture.
« La maladie et les traitements contre le cancer peuvent perturber de manière plus ou moins tangible les habitudes alimentaires. Comment se nourrir et pallier au mieux les désagréments liés aux traitements ?(…)
Les conséquences du cancer sur l’alimentation peuvent être très variables. « Dans le cas du cancer du sein, les effets sur la nutrition seront moindres que dans les cancers digestifs où la dénutrition est fréquente, par exemple (…)
ce sont surtout les traitements qui peuvent occasionner des effets secondaires et perturber la manière de s’alimenter (…) les nausées, l’altération ou la perte du goût ( agueusie) ainsi que l’apparition de mucites ( aphtes) qui peuvent entraîner une perte d’appétit, et par conséquent, une perte de poids. Enfin, n’oublions pas les répercussions psychologiques de la maladie (anxiété, état dépressif) sur l’appétit et la manière de s’alimenter.
Pallier les effets secondaires des traitements
En cas de nausées
Contre les nausées qui peuvent survenir après la chimiothérapie et durer 48 à 72h, des médicaments antiémétiques sont systématiquement prescrits. (…) il est important de veiller à ce que la personne s’hydrate suffisamment et se nourrisse.
« Il faut privilégier la nourriture froide comme les sandwichs, les salades composées, les terrines de poisson ou de légumes. la nourriture chaude favorisant la sensation d’écœurement » (…) il est surtout question de consommer des aliments qui « passent bien » et qui font plaisir pendant ces jours particuliers. (..)
Face à une perte d’appétit plus ou moins sévère
Il est important de veiller à ce que les apports nutritionnels, notamment en protéines, restent suffisants. Privilégier des aliments comme le poisson, la volaille, le fromage et les œufs est un choix pertinent. « Au potage de légumes, on pourra ajouter des cubes de fromage fondu ou de la crème afin d’enrichir le repas en protéines animales et en calories » (…)
Lorsque le goût s’altère ou change
Les personnes en traitement se plaignent parfois d’un goût « métallique » dans la bouche. Il est parfois difficile de savoir vers quels aliments se tourner. « Lorsque la viande rouge ne passe plus par exemple, on propose un équivalent nutritionnel. Cela peut être de la volaille, du poisson ou des œufs, par exemple », note Valérie Royer Garabige.
En cas de mucites (aphtes)
En outre, les mucites ou aphtes souvent consécutifs d’une baisse des globules blancs après une cure de chimiothérapie, peuvent s’avérer particulièrement gênantes au moment du repas. Lorsque la bouche est sensible, il s’agit d’éviter d’avoir à trop mastiquer.
A proscrire temporairement : Les épices, les condiments ainsi que les aliments au goût acide.
On privilégiera : Les textures molles, une température tiède les aliments neutres et peu assaisonnés. « Et si cela peut rendre la déglutition plus facile, on peut aussi s’aider d’une paille pour boire », ajoute Valérie Royer Garabige. Enfin, les bains de bouche sont indispensables, que ce soit à titre préventif ou curatif.
« Même s’ils peuvent être gênants, il est toutefois important de préciser que ces désagréments sont temporaires et qu’ils auront vraisemblablement disparu avant la prochaine cure », ajoute Carole Kalogéropoulos.
Les interactions alimentaires et médicamenteuses
Pendant les traitements, certains aliments sont déconseillés (…) c’est le cas du pamplemousse et du thé vert, par exemple. « Le millepertuis est également contre-indiqué (…)
Manger équilibré sans restriction
Pendant les traitements du cancer du sein, il n’existe pas d’aliment miracle à conseiller, ni d’aliments à éviter (excepté le pamplemousse). La clé ? Diversifier, équilibrer au mieux son alimentation et bien s’hydrater. « Si la patiente est en surcharge pondérale, une prise en charge par une diététicienne nutritionniste spécialisée en oncologie peut s’avérer bénéfique afin d’initier un changement du comportement alimentaire pouvant permettre une réduction pondérale », note Carole Kalogéropoulos. Toutefois, pendant cette période, manger sain à tout prix et à contre-cœur n’est peut-être pas toujours une bonne idée. « Se rajouter des contraintes supplémentaires ou opérer des changements drastiques pendant une telle période n’est pas forcément souhaitable », estime Aurore Christmann.
Si vous avez envie de quelques aliments sucrés, mangez-les sans culpabilité. En revanche, il est vraiment préférable d’éviter l’alcool pendant toute la durée des traitements. »
L’article complet se trouve ici.
Info ligue contre le cancer : des professionnels spécialisés et adorables sont là (psychologue, esthéticienne, diététicienne…) pour les patients et pour leurs proches, liens pour les contacter : à Mulhouse: 03.89.53.70.20 / A Folgensbourg : 03.68.89.00.84
Prenez soin de vous.